Une exposition temporaire qui retrace la riche histoire de ce domaine pour son quadruple centenaire.
A l'occasion des 400 ans de la fondation du Saint-Désert de la Marlagne et du bicentenaire de la chapelle Marie-Madeleine, le Musée de la Fraise vous propose une exposition temporaire ouverte jusqu'au 31 janvier 2019. C'est à l'occasion de cet anniversaire que la porte royale fait l'objet d'une rénovation. Il s'agissait de l'unique entrée du Saint-Désert, alors occupé par les Carmes déchaussés qui vivaient en ermitage.
Cette exposition rend hommage à la riche histoire de ce lieu : le passage des Archiducs, de Louis XIV, des révolutionnaires français, des soldats allemands.
"Quatre siècles d'histoire, marqués par de grands événements européens !"
Quatre objets remarquables y sont présentés : la Sainte-Solitude, le livre des comptes, la pierre du quartier de Bavière et une caisse d'époque de la source du Suary (en photo ci-dessous).
La Sainte-Solitude
Un ouvrage rarissime présenté lors de l'exposition temporaire sur les 400 ans du Saint-Désert de Marlagne : "La Sainte Solitude ou les bonheurs de la vie solitaire avec une description poétique du Saint-Désert de Marlagne, proche de Namur, habité par les RR. Pères Carmes Déchaussés", composé par le Père Albert de St Jacques et imprimé à Bruxelles en 1644. Ce livre, dédié à l'Archiduc Albert d'Autriche, et relatant la fondation du Saint-Désert, a été acquis par le Syndicat d'Initiative de Wépion le 4 mars 1978 et fut confié au Musée de la fraise à la même période
Livre des comptes des Carmes déchaussés
Un autre ouvrage unique en son genre, bien qu'il puisse sembler plus ancien que "La Sainte-Solitude" précédemment citée, le livre des comptes des Carmes ne date "que" de 1787. Il compulse les dépenses et les recettes des Pères, que cela soit pour le culte, l’alimentation, les services [tels que ceux du cordonnier, ce qui peut sembler amusant pour des Carmes déchaussés !], etc.
La pierre du quartier de Bavière
À l'occasion de l'exposition sur la Marlagne, nous redonnons un peu de couleurs à la pierre qui se trouvait sur la maison construite par les frères Bivort -Henri et Nicolas, hôtes des Carmes en 1739- dans le quartier dit "de Bavière". Cette bâtisse fut reconstruite et agrandie en 1819 par l'évêque de Namur Monseigneur Pisani.
L'inscription latine le rappelle : "STRUNIT DONAVIT D. BIVORT ANNO 1750, REPARAVIT ET AUXIT D. D. DE PISANI EP. NAMURC. ANNO 1819." soit "M. Bivort (me) construisit et (me) donna en l'an 1750, Mgr. Pisani, évêque de Namur (me) restaura et (m') agrandit en l'an 1819.
Le casier du Suary
La source du Suary, sur le plateau de la Marlagne fut un témoin de la riche histoire de la région : Les dépliants d’histoire de la source racontent qu'en 1692, lors du siège de Namur par le roi Louis XIV, le duc de Saint-Simon proclame la vertu de ces eaux comme étant "les plus belles et les meilleures qu’il n’ait jamais bues".
Ce n'est néanmoins qu'en 1930 que Jean-Henry Brouwers décide d’exploiter les gisements d'eau. Il se fit aider par le sourcier local, Auguste Effinier. La femme de Brouwers et ses deux filles poursuivirent l’exploitation de la source après son décès.
L’eau pure minérale reconnue par l'Académie royale de Médecine de Belgique se déclinait par la suite en menthinette, en soda pétillant, en orangeade ou en limonade.
Malgré un important succès, les gérants de la source durent prononcer la faillite de l'entreprise en 1975.
Aujourd'hui, La Source du Suary est devenue un gîte qui a conservé le cachet d'origine du bâtiment.
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